Veiller sur l’harmonie et à la cohésion sociale est le rôle des anciens ( Ray amandreny, « père et mère » ) qui, pour mériter leur titre, doivent avoir une grande capacité d’écoute et de compréhension. Élaborée à partir de connaissances immédiates, d’expériences accumulées au fil du temps et transmises oralement, la sagesse populaire malgache s’exprime notamment à travers les proverbes.
Au centre de cette pensée structurée se trouve l’homme ( Olona ), être physique dont l’esprit ( Fanahy ) détermine la personnalité ( Tavan’olona ).
L’homme ne peut s’accomplir que dans un rapport harmonieux avec son environnent (l’invisible, la nature, la société) et la stabilité du groupe qui repose sur la solidarité « Firaisan-kina ».
Une seule personne ne peut pas construire une maison et un seul doigt ne peut pas saisir un pou, un seul arbre ne peut pas constituer une forêt, autrement dit une société formée d’éléments individualistes n’est qu’un « banc de sable sans consistance ».
Travail communautaire
La construction d’une maison et le labourage des rizières figurent parmi les activités qui réclament expressément l’assistance des parents et des voisins. Le gains du temps et d’efficacité compte cependant moins que l’harmonie et la solidarité qui se manifestent lors de ces travaux collectifs.
Voisinage et solidarité
Le principe de solidarité s’applique d’abord et surtout au voisinage immédiat. La maison des voisins, dit le proverbe, peut vous servir d’abri quand le toit de la vôtre ne vous protège plus de la pluie. Suivant ce principe d’entraide, la population échange biens et services, à moyen ou à long terme, selon les besoins. Tout individu qui s’implique dans ce réseau d’échanges jouit ainsi d’une sorte de « sécurité sociale » en cas de difficulté.