La Dégradation
La forêt primaire recule au rythme de 300 000 ha par an, sous le coup des défrichements qu’opèrent les paysans, poussés par la pauvreté à étendre pâturages et cultures sur brûlis.
Cette évolution fait craindre la disparition totale de cette forêt dans les dix ans à venir, une accélération consécutive de l’érosion, un assèchement du climat et, à terme, la désertification de la majeure partie de Île.
Les « LAVAKA », une forme d’érosion spectaculaire
Sur les pentes des collines (tanety) dénudées, des échancrures se creusent dans les sols ferrallitiques par soutrage, puis par effondrement. Ces lavaka (« trous ») se présentent sous la forme d’amphithéâtres très abrupts, pouvant mesurer de 200 m à 2 km de long. Leur nombre est considérable, et il paraît impossible de stopper ce ravinement, très dommageable pour les pâturages, même si chaque lavaka se stabilise naturellement…
La disparition du couvert végétal favorise l’apparition de ce phénomène érosif. En s’infiltrant dans la latérite, les eaux provoquent la désagrégation et l’effondrement des couches intérieures et donc la formation de crevasses. Ces lavaka peuvent atteindre des dizaines de mètre de profondeur et sur des centaines de mètre de long sur les pentes les plus fragiles.