Les portes du Sud
D’Ambalavao à Andranovory
Au sud d’ Ambalavao, les collines boisées du Betsileo cèdent la place aux grands espaces semi désertiques du pays Bara, transition entre les Hautes Terres et sud.
IHOSY
Cet ancien relais de poste établi au carrefour de la RN 7 et de la RN 13 (piste très dégradée qui descend vers Ambovombe via Betroka et Beraketa ) est particulièrement animé le samedi et le dimanche jour où se tient un grand marché au zébus.
Entre Ihosy et Ranohira, le plateau de Horombe déroule son immense tapis pelé, couvert d’ahidambo , herbe à sanglier dont se nourrissent les zébus et semé d’aloès et de hautes termitières rouges. Sur ces terres d’élevage, on croise régulièrement de grands troupeaux gardés par des hommes armés de sagaies et de fouets.
RANOHIRA (90 Km à l’ouest d’Ihosy)
L’« eau des signes » est devenue celle des voyageurs une étape providentielle sur la monotone et aride RN 7.
A quelques kilomètres de Ranohira, capitale d’un ancien royaume Bara, Ranohira s’ouvre naturellement sur l’Isalo et son parc national dont la proximité lui vaut un certain développement touristique.
SAKARAHA (110 Km au sud de Ranohina)
Taxi brousse, camions et même voleurs de bœufs parfois, s’arrêtent là le temps d’un repas ou d’une nuit de repos bien méritée. Sur le petit marché se négocient des améthystes et des grenats.
Après Sakaraha, sur les marches occidentales du pays Bara, le paysage change. La steppe roussie par soleil fait place à une forêt sèche ponctuée de baobabs et à des champs de coton.
ANKAZOABO (120 Km au nord de sakaraha).
Ankazoabo (« là où il y a de grands arbres ») n’est pas sans évoquer le Far West avec ses collines verdoyantes qui donnent la fertile vallée de la sakanavaka, ses vieilles maisons coloniales reprises par de riche éleveurs, son importante colonie de migrants venus du Grand Sud et son foirail du samedi, où à la moindre bisbille, on brandit la hachette qu’on dissimule dans son dos, à hauteur du cou, comme on dégainerait un révolver…
Fiançailles Bara
Comme dans toutes les sociétés d’éleveurs, à Madagascar, quand un jadis, déclarait sa flamme à l’élue de son cœur, il se devait de lui offrir un zébu qu’il avait volé pour faire un présent de prix à sa belle tout en prouvant sa bravoure.